Re: Carburateur Coupé 2000 (Solex ou Weber)
Posted: 04 Sep 2019, 12:45
Bonjour,
Quelques idées et infos en vrac.
Les carburateurs Solex type EEIS ou EIES sont interchangeables en restant dans les mêmes dimensions C32 ou C36 etc. Les différences proviennent principalement de la façon dont s'ouvre le deuxième corps.
Dans l'un des deux types (je ne me souviens plus lequel, il me faudrait ouvrir la doc) les deux corps s'ouvrent simultanément et symétriquement inversés; cette ouverture est opérée par deux secteurs dentés engrenés.
Dans l'autre type, les deux corps s'ouvrent en décalé. Il faut que le premier corps soit ouvert aux 2/3 environ pour que le second commence à s'ouvrir. Le second corps s'ouvre alors plus vite pour que les deux soit ouverts totalement en fin de course. Dans la plus part des carburateurs à ouverture des corps décalée (genre Weber par exemple) l'ouverture du second corps est purement mécanique et ne dépend que la position de la pédale d'accélérateur. Dans les cas des C32 ou C36 qui nous intéressent, il y a en plus une ouverture par dépression, c'est l'utilité de la capsule que l'on voit sur le coté du carbu. Pour que le second corps s'ouvre, il faut que non seulement le premier corps soit ouvert aux 2/3 (c'est l'objet d'une came qui laisse le deuxième corps s'ouvrir à ce moment là) mais également que la dépression soit suffisante. Pris différemment, en enfonçant l'accélérateur à fond mais à bas régime, le deuxième corps ne s'ouvre pas, car la dépression n'est pas suffisante. Du coup, en montagne par exemple, pour avoir de la puissance, il faut maintenir le moteur dans les tours.
A noter que la membrane de la capsule à dépression se perce avec le temps, mais elle est disponible en neuf.
Dans le cas du carburateur à ouverture simultanée, les gicleurs et autres buses sont identiques pour les deux corps. ce n'est pas le cas dans la version "décalée".
Pour ma part, j'ai modifié mes carbus à ouverture décalée en remplaçant la came par une "fourchette". Ainsi le second corps s'ouvre sans tenir compte de la dépression. Cela me donne la pèche à bas régime avec accélérateur à fond, tout en conservant la moindre consommation du carbu à ouverture décalée quand seul le premier corps est ouvert.
D'autre part, la référence d'un carburateur n'est pas une indication suffisante. Un même carburateur est généralement monté sur des moteurs différents (cylindrée, régime etc) de marque différente. Il faut en plus respecter les dimensions des gicleurs, buses etc. indiquées dans la documentation de la voiture concernée. Un carburateur C36 EEIS (même acheté neuf) n'est pas nécessairement approprié comme cela, même si mécaniquement il se monte parfaitement.
Des bougies "blanches" sont le signe d'une alimentation trop pauvre ou d'un mauvais indice thermique, avec le risque de sur-température dans la chambre de combustion. Augmenter la richesse est une piste, mais il faut regarder les dimensions des gicleurs, ils sont peut être trop petits.
Il faut faire attention aux tableaux de correspondance, entre les références anciennes et les bougies actuelles. Il y a parfois des erreurs de transcription. Pour ma part, j'essaie d'abord de trouver des bougies neuves d'époque (on trouve des Champion N5 ou N7 ou N9 sur EBay). Je me suis battu plusieurs années avec un moteur qui faisait de l'auto-allumage à chaud. Après plusieurs essais divers et variés de différentes bougies NGK , tout est rentré dans l'ordre avec des bougies Champion exactes préconisées à l'époque.
Habituellement, le terme "brouter" s'applique à l'embrayage, soit qu'il soit en mauvais état, soit qu'il soit de mauvaise qualité (même neuf). Si le symptome apparait avec un embrayage neuf ou récent, c'est généralement au moment où en embraye, quelque soit le rapport de vitesse, bien évidemment plus détectable en première et nettemant moins en cinquième. Il disparait quand totalement embrayé. La cause en est un mauvais centrage du mécanisme, par rapport au volant moteur (défaut d'usinage du mécanisme) ou du disque. Le phénomène apparait quand la vitesse du mécanisme (donc du volant moteur, donc du moteur) est différente de celle du disque (donc de l'arbre primaire de la boite), donc pendant la courte phase où le disque patine pour rattraper les différences de vitesses de rotation des deux éléments. En embrayant à l'arrêt, le disque ne tourne pas alors que le mécansime lui tourne à la vitesse du moteur, il faut donc bien qu'il y ait "patinage". A ce moment là, si les deux élements ne sont pas parfaitement centrés, il se produit un glissement latéral relatif à chaque tour de l'un sur l'autre générateur de "broutage". Quand les deux élements tournent à la même vitesse, il n'y a plus de glissement de l'un sur l'autre, donc plus de "broutage". J'ai ce problème avec mon coupé 2000, dont l'embrayage est totalement neuf, mais fabriqué par un équimentier français (dont je tairai le nom). Le mécanisme est usiné n'importe comment et mal centré par rapport au volant moteur. Mais comme il faut tomber l'échappement, la transmission, la boite, la console (pour la commande de boite), je vis avec l'embrayage qui broute.
Autre élément pouvant provoquer des a-coups (désagréables à bas régime), c'est la désynchronisation des carbus. Désynchronisation due à l'usure ou à un mauvais réglage des carbus ou des différentes biellettes. Mais cela ne s'applique que s'il y a séparation des flux entre les différents corps de carbu et les conduits d'admission. C'est le cas pour les Aurelia ( carbu double corps ou un corps n'alimente que les cylindres de droite et l'autre que les cylindres de gauche). Flaminia 3C (trois double corps ou un corps n'alimente qu'un seul cylindre) Fulvia (idem avec deux double corps). Dans les Flavia berlines et les 2000 berlines et coupés, les flux des deux corps sont mélangés et donc équilibrés, donc pas de risque de désynchronisation. Je crois par contre que les coupés et les convertibles Flavia ont des flux séparés avec des carbus fixés directement sur chacune des culasses.
Pierre .
Quelques idées et infos en vrac.
Les carburateurs Solex type EEIS ou EIES sont interchangeables en restant dans les mêmes dimensions C32 ou C36 etc. Les différences proviennent principalement de la façon dont s'ouvre le deuxième corps.
Dans l'un des deux types (je ne me souviens plus lequel, il me faudrait ouvrir la doc) les deux corps s'ouvrent simultanément et symétriquement inversés; cette ouverture est opérée par deux secteurs dentés engrenés.
Dans l'autre type, les deux corps s'ouvrent en décalé. Il faut que le premier corps soit ouvert aux 2/3 environ pour que le second commence à s'ouvrir. Le second corps s'ouvre alors plus vite pour que les deux soit ouverts totalement en fin de course. Dans la plus part des carburateurs à ouverture des corps décalée (genre Weber par exemple) l'ouverture du second corps est purement mécanique et ne dépend que la position de la pédale d'accélérateur. Dans les cas des C32 ou C36 qui nous intéressent, il y a en plus une ouverture par dépression, c'est l'utilité de la capsule que l'on voit sur le coté du carbu. Pour que le second corps s'ouvre, il faut que non seulement le premier corps soit ouvert aux 2/3 (c'est l'objet d'une came qui laisse le deuxième corps s'ouvrir à ce moment là) mais également que la dépression soit suffisante. Pris différemment, en enfonçant l'accélérateur à fond mais à bas régime, le deuxième corps ne s'ouvre pas, car la dépression n'est pas suffisante. Du coup, en montagne par exemple, pour avoir de la puissance, il faut maintenir le moteur dans les tours.
A noter que la membrane de la capsule à dépression se perce avec le temps, mais elle est disponible en neuf.
Dans le cas du carburateur à ouverture simultanée, les gicleurs et autres buses sont identiques pour les deux corps. ce n'est pas le cas dans la version "décalée".
Pour ma part, j'ai modifié mes carbus à ouverture décalée en remplaçant la came par une "fourchette". Ainsi le second corps s'ouvre sans tenir compte de la dépression. Cela me donne la pèche à bas régime avec accélérateur à fond, tout en conservant la moindre consommation du carbu à ouverture décalée quand seul le premier corps est ouvert.
D'autre part, la référence d'un carburateur n'est pas une indication suffisante. Un même carburateur est généralement monté sur des moteurs différents (cylindrée, régime etc) de marque différente. Il faut en plus respecter les dimensions des gicleurs, buses etc. indiquées dans la documentation de la voiture concernée. Un carburateur C36 EEIS (même acheté neuf) n'est pas nécessairement approprié comme cela, même si mécaniquement il se monte parfaitement.
Des bougies "blanches" sont le signe d'une alimentation trop pauvre ou d'un mauvais indice thermique, avec le risque de sur-température dans la chambre de combustion. Augmenter la richesse est une piste, mais il faut regarder les dimensions des gicleurs, ils sont peut être trop petits.
Il faut faire attention aux tableaux de correspondance, entre les références anciennes et les bougies actuelles. Il y a parfois des erreurs de transcription. Pour ma part, j'essaie d'abord de trouver des bougies neuves d'époque (on trouve des Champion N5 ou N7 ou N9 sur EBay). Je me suis battu plusieurs années avec un moteur qui faisait de l'auto-allumage à chaud. Après plusieurs essais divers et variés de différentes bougies NGK , tout est rentré dans l'ordre avec des bougies Champion exactes préconisées à l'époque.
Habituellement, le terme "brouter" s'applique à l'embrayage, soit qu'il soit en mauvais état, soit qu'il soit de mauvaise qualité (même neuf). Si le symptome apparait avec un embrayage neuf ou récent, c'est généralement au moment où en embraye, quelque soit le rapport de vitesse, bien évidemment plus détectable en première et nettemant moins en cinquième. Il disparait quand totalement embrayé. La cause en est un mauvais centrage du mécanisme, par rapport au volant moteur (défaut d'usinage du mécanisme) ou du disque. Le phénomène apparait quand la vitesse du mécanisme (donc du volant moteur, donc du moteur) est différente de celle du disque (donc de l'arbre primaire de la boite), donc pendant la courte phase où le disque patine pour rattraper les différences de vitesses de rotation des deux éléments. En embrayant à l'arrêt, le disque ne tourne pas alors que le mécansime lui tourne à la vitesse du moteur, il faut donc bien qu'il y ait "patinage". A ce moment là, si les deux élements ne sont pas parfaitement centrés, il se produit un glissement latéral relatif à chaque tour de l'un sur l'autre générateur de "broutage". Quand les deux élements tournent à la même vitesse, il n'y a plus de glissement de l'un sur l'autre, donc plus de "broutage". J'ai ce problème avec mon coupé 2000, dont l'embrayage est totalement neuf, mais fabriqué par un équimentier français (dont je tairai le nom). Le mécanisme est usiné n'importe comment et mal centré par rapport au volant moteur. Mais comme il faut tomber l'échappement, la transmission, la boite, la console (pour la commande de boite), je vis avec l'embrayage qui broute.
Autre élément pouvant provoquer des a-coups (désagréables à bas régime), c'est la désynchronisation des carbus. Désynchronisation due à l'usure ou à un mauvais réglage des carbus ou des différentes biellettes. Mais cela ne s'applique que s'il y a séparation des flux entre les différents corps de carbu et les conduits d'admission. C'est le cas pour les Aurelia ( carbu double corps ou un corps n'alimente que les cylindres de droite et l'autre que les cylindres de gauche). Flaminia 3C (trois double corps ou un corps n'alimente qu'un seul cylindre) Fulvia (idem avec deux double corps). Dans les Flavia berlines et les 2000 berlines et coupés, les flux des deux corps sont mélangés et donc équilibrés, donc pas de risque de désynchronisation. Je crois par contre que les coupés et les convertibles Flavia ont des flux séparés avec des carbus fixés directement sur chacune des culasses.
Pierre .