Joyeux anniversaire, Lancia ! 119 ans de style et d’innovation
(+) 119 ans d’innovation et d’identité italiennes : depuis 1906, Lancia conjugue ingéniosité technique, lignes épurées et souci du détail.
(+) Une histoire d’icônes : des premières 12 HP, Lambda et Aurelia aux Flaminia, Fulvia et Ypsilon, la marque a traversé les décennies avec des solutions de pointe, une élégance inimitable et une capacité reconnue à anticiper les tendances.
(+) La nouvelle ère Lancia : la nouvelle Ypsilon inaugure un langage stylistique contemporain, des technologies intuitives comme S.A.L.A., et une gamme élargie avec Ypsilon HF et Ypsilon HF Line, faisant revivre l’esprit de l’Elefantino Rosso.
(+) Le retour à la compétition : avec un palmarès de 11 titres constructeurs en Championnat du Monde des Rallyes, Lancia revient en sport automobile avec Ypsilon Rally4 HF et Ypsilon HF Racing, prélude à Ypsilon Rally2 HF Integrale, qui fera ses débuts en WRC2 lors du Rallye Monte-Carlo 2026.
Le 27 novembre, Lancia célèbre 119 ans d’histoire — un anniversaire qui reflète une saga façonnée par l’innovation, le style et des solutions techniques ayant influencé l’évolution de l’automobile. Depuis 1906, la marque s’est forgé une identité claire — lignes pures, idées originales et attention méticuleuse aux détails — donnant naissance à des modèles devenus des références en design, en sport automobile et dans la culture italienne.
Aujourd’hui, cet héritage constitue le socle d’un nouveau chapitre, marqué par un langage stylistique renouvelé, des technologies plus intuitives et un retour à la compétition qui relie continuité et avenir.
Les origines d’une marque iconique
La marque a été fondée à Turin le 27 novembre 1906 par Vincenzo Lancia et son associé Claudio Fogolin, tous deux issus de FIAT et déjà passionnés de compétition. Vincenzo, pilote à succès, avait déjà remporté de nombreuses victoires avant de donner son nom à une nouvelle entreprise automobile.
En 1908, la marque lance son premier modèle, la Lancia 12 HP : une voiture d’avant-garde pour son époque, dotée d’un châssis bas et léger, d’un arbre de transmission à cardan remplaçant les chaînes traditionnelles, et d’une série d’innovations techniques qui contribueront à son succès, avec plus de 100 exemplaires produits — un chiffre remarquable pour l’époque.
La réputation de Lancia grandit rapidement. La marque traverse la Première Guerre mondiale et, dans l’après-guerre, présente des modèles raffinés comme la Lambda, l’Augusta et l’Aprilia. Après la Seconde Guerre mondiale, en 1950, l’Aurelia est dévoilée — première voiture de série au monde équipée d’un moteur V6. Ses succès en compétition incitent Gianni Lancia, fils du fondateur, à créer une division sportive dédiée, la Scuderia Lancia, destinée à mettre en valeur le dynamisme des modèles de la marque.
Au milieu des années 1950, Lancia se tourne vers des véhicules plus haut de gamme. Les années 1960 voient l’arrivée d’icônes telles que la Flaminia et la Flavia — cette dernière étant la première italienne à adopter une architecture moteur avant et traction avant. Au début des années 1970, la marque relance son programme sportif de façon structurée : avec les Stratos, 037 puis Delta, Lancia domine la scène du rallye pendant plus de 20 ans, entrant au panthéon du sport automobile avec 15 titres mondiaux en rallye, 3 titres mondiaux d’endurance et des victoires dans des épreuves légendaires comme les Mille Miglia, Targa Florio et Carrera Panamericana.
En dehors de la compétition, 1985 marque la présentation de la Y10 au Salon de Genève, un modèle compact et sophistiqué qui redéfinit la citadine élégante. C’est le début de la saga Ypsilon, devenue au fil du temps un pilier du marché italien : plus de 37 éditions limitées, quatre générations et un leadership durable dans son segment.
Plus récemment, le flambeau est passé à la Nouvelle Ypsilon, qui ouvre officiellement la nouvelle ère de la marque : des lignes fluides inspirées des modèles historiques, des feux arrière ronds en hommage à la Stratos, et surtout, le lancement de S.A.L.A., première interface virtuelle et intelligente de Stellantis, conçue pour offrir une technologie simple, intuitive et sans effort. La nouvelle Ypsilon est disponible en version 100 % électrique ou hybride.
La gamme est complétée par l’Ypsilon HF — version haute performance qui fait revivre le légendaire Elefantino Rosso et introduit une sportivité renouvelée — et l’Ypsilon HF Line, une variante axée sur le design qui rend les codes esthétiques de la famille HF accessibles au quotidien et à un public élargi.
Un design intemporel
Le design Lancia a toujours représenté bien plus que l’esthétique pure : il incarne l’expression la plus authentique du « style italien » — un équilibre unique d’élégance, de créativité et de retenue. Les modèles Lancia naissent d’une quête rigoureuse de pureté formelle, où chaque élément superflu est éliminé pour laisser place à des lignes épurées et à des solutions techniques pensées avec intelligence et sensibilité.
Ce n’est pas un hasard si des modèles comme Aurelia, Flaminia, Fulvia, Beta HPE, Gamma, Delta, Stratos et 037 sont devenus des références culturelles, chacun avec une personnalité distincte — parfois raffinée, parfois essentielle ou audacieuse — mais tous unis par un style intemporel qui conserve sa fraîcheur décennie après décennie.
Lancia a souvent anticipé l’innovation avant qu’elle ne devienne tendance : des portes « garde-robe » sans montant central dès les années 1930, à l’Aprilia qui applique des principes aérodynamiques avancés à une voiture compacte. L’artisanat et le souci du détail ont toujours été des marques de fabrique, visibles à l’intérieur comme à l’extérieur. L’exemple le plus emblématique reste l’Aurelia B24 Spider, avec sa silhouette épurée, dépourvue de poignées extérieures, conçue pour préserver la pureté de la ligne.
Lancia a aussi interprété une approche sophistiquée et distinctive du haut de gamme avec des modèles comme la Thema 8.32, dotée d’un moteur Ferrari et finie avec des cuirs précieux et du bois véritable.
Aujourd’hui, la nouvelle Ypsilon perpétue cet héritage, introduisant un langage stylistique renouvelé : volumes doux et fluides inspirés des Aurelia et Flaminia, touches sportives évoquant Stratos et Delta, et jeu de contrastes entre surfaces lisses et détails plus marqués. Parmi les éléments clés, la réinterprétation moderne de la calandre « calice » et les feux arrière ronds inspirés de la Stratos. L’intérieur confirme l’élégance italienne de la marque à travers des matériaux raffinés — cuir recyclé, velours côtelé — et des éléments distinctifs comme la table centrale, symbole d’hospitalité et de style.
L’évolution d’une identité italienne
L’histoire de Lancia, c’est aussi celle de l’évolution de son emblème et de ses noms de modèles — un reflet de l’attitude, de la personnalité et du style de la marque.
Le premier logo apparaît en 1907 : simple, avec le nom « Lancia » sur fond sombre. En 1911, Vincenzo Lancia confie au comte Carlo Biscaretti di Ruffia la création d’un symbole riche de sens : naissent alors le volant, le drapeau et la lance. Ce design accompagne la marque durant des décennies, évoluant en 1922 puis en 1929, lorsqu’il s’inscrit dans le célèbre bouclier bleu et or.
En 1957, avec la Flaminia, le logo devient plus épuré et géométrique. En 1969, après l’intégration de Lancia au groupe Fiat, il est modernisé et adopté pour la première fois sur la Beta en 1972. En 1981, le designer Massimo Vignelli en propose une version encore plus essentielle, tandis qu’en 2007, le bouclier est simplifié tout en conservant ses éléments historiques dans une forme plus immédiate.
La dénomination des modèles reflète également l’identité de Lancia. Après les premières références à la puissance fiscale (12 HP, 18/24 HP), la marque adopte en 1919 l’alphabet grec — Kappa, Lambda, Dilambda — puis, dans les années 1930, des noms inspirés de la Rome antique : Augusta, Aprilia, Ardea. Dans les années 1950 et 1960, ce sont les grandes voies consulaires italiennes qui donnent leur nom aux modèles — Aurelia, Appia, Flaminia, Flavia, Fulvia — avant que l’alphabet grec ne revienne au milieu des années 1970 avec des icônes telles que Beta, Gamma, Delta.
Dans les années 2000, cette tradition se poursuit avec Thesis, Phedra et la nouvelle génération de Delta, jusqu’à l’Ypsilon qui, de 2020 à la Nouvelle Ypsilon actuelle, introduit un logo entièrement repensé. Le volant, le bouclier, la lance et le lettrage reviennent dans une synthèse contemporaine — un signe plus léger, plus lisible, qui exprime la Lancia d’aujourd’hui : non pas une quête du luxe, mais une interprétation singulière du caractère, de l’attitude et de l’élégance à l’italienne.
Rallye : entre héritage et avenir
Le palmarès de Lancia en rallye parle de lui-même : 11 titres mondiaux des constructeurs et des victoires dans les compétitions les plus prestigieuses — des Mille Miglia à la Targa Florio, jusqu’à la Carrera Panamericana. Les années 1970 et 1980 marquent l’âge d’or, grâce à trois modèles légendaires — Stratos, 037 et Delta — qui dominent la scène internationale pendant plus de deux décennies, faisant de Lancia la marque la plus titrée de l’histoire du rallye.
Aujourd’hui, cette tradition n’est pas seulement célébrée — elle est bien vivante.
En 2025, la marque effectue son grand retour officiel en sport automobile avec la nouvelle Ypsilon Rally4 HF, vedette du Trofeo Lancia, un programme qui ravive l’esprit de l’Elefantino Rosso en impliquant des équipes privées, de jeunes pilotes et une nouvelle dynamique compétitive.
L’étape suivante a lieu le 18 novembre 2025, avec la présentation à Satory de Lancia Ypsilon Rally2 HF Integrale — la voiture qui marque le retour de Lancia sur la scène mondiale. Développée avec Stellantis Motorsport, il s’agit d’un projet conçu pour concourir au plus haut niveau et ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire sportive de la marque.
L’aventure reprend lors de l’un des événements les plus emblématiques au monde : en janvier 2026, Lancia fera ses débuts en WRC2 au Rallye Monte-Carlo, ramenant le nom Ypsilon — et l’Elefantino HF rouge — sur la scène rallye la plus prestigieuse.
Lancia : le style à l’écran et parmi les stars
Lancia a toujours incarné une certaine idée de l’Italie : goût, soin, élégance discrète. Il n’est donc pas surprenant que, dès ses débuts, ses voitures apparaissent sur les plateaux de cinéma et aux côtés de personnalités qui ont marqué leur époque.
La relation avec le septième art commence avec les premiers films muets à Turin, où les Lancia figurent dans les productions « telefoni bianchi », symboles de modernité et d’aspiration. Dans les années 1950, à l’époque de la Dolce Vita, ce lien devient indissociable : Rome est alors le centre du cinéma international et la Via Veneto sa scène principale. Acteurs, mannequins et artistes choisissent Lancia comme prolongement de leur style. Claudia Cardinale, Anita Ekberg et Jean-Paul Belmondo roulent en Aurelia et Appia ; Marcello Mastroianni préfère sa Flaminia Coupé Super Sport Zagato ; Brigitte Bardot voyage entre Cortina et la Côte d’Azur en Aurelia, Flaminia et Flavia. Même Ernest Hemingway fait confiance à une Aurelia B21 lors de ses reportages pour le magazine Life.
En 1962, l’Aurelia B24 Spider entre dans l’histoire du cinéma comme co-vedette du film « Le Fanfaron » de Dino Risi, restant l’une des voitures les plus reconnaissables jamais vues à l’écran. Les Lancia continuent d’apparaître dans les décennies suivantes : la Fulvia Coupé dans « Les Frissons de l’angoisse » de Dario Argento, et la Delta conduite par Alain Delon dans « Pour la peau d’un flic ».
Plus récemment, Lancia est revenue dans des productions internationales, de « To Rome with Love » de Woody Allen à « Anges et Démons » de Ron Howard, où la Delta tient un rôle de premier plan.
Le style de communication de Lancia s’est également distingué : les campagnes de la marque, réalisées par Gabriele Muccino et mises en musique par Ennio Morricone, sont devenues de véritables courts-métrages. Des personnalités comme Stefano Gabbana, Richard Gere ou Carla Bruni ont incarné ce mélange d’élégance et de caractère, devenant des « Very Ypsilon People ».
La plus récente apparition sur grand écran est « Race for Glory », avec Riccardo Scamarcio, retraçant la saison 1983 du Championnat du Monde des Rallyes — l’épopée de la 037 de Lancia sous la direction de Cesare Fiorio face à un adversaire, sur le papier, bien plus puissant. Une véritable histoire de sport, de courage et de détermination qui résonne encore aujourd’hui.
Source Lancia